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28 septembre 2005

centre de détention militaire

 cafards partout
Académie d'ETZYON : Centre de détention militaire .

il sert de transit pour les détenus.

- cas du jeune académicien Ala Jourdat 20 ans :
L'accueil de ce candidat est significatif dès le départ , en effet déjà lors de son arrestation , les soldats l'ont tabassé collectivement. Son crime : il a cherché à s'interposer entre sa soeur et
les soldats. Pour protéger sa soeur , voilà il se retrouve derrière les barreaux Comme un grand criminel.

- cas de la jeune académicienne demoiselle M..16 ans :
cette jeune académicienne a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment là bas c'est courant. Cette jeune fille est partie le matin à 8 heures pour l'école.
En route elle a été arrêtée par des soldats et embarquée à la base militaire Einstein un 13 juin
(si elle est superstitieuse elle maudira le numéro treize à jamais ) .
Elle est restée au soleil avec les mains attachées jusqu'à 14 heures sans eau ni nourriture .
Elle a été ensuite transférée au poste de police d'ETZYON . A 14h30 un policier l' interrogé puis lui a proposé de la nourriture qu'elle a refusé par méfiance.
Ensuite les interrogateurs lui ont fait signé un procès verbal rédigé en hébreu (langue qu'elle ne maîtrise pas du tout ) , par la suite elle a su que c'était des aveux inventés par ses interrogateurs. Le jour suivant elle a été transférée au centre de Ramleh.

Le 20 juin , elle a été présentée à un juge , qui a prolongé sa détention de cinq jours durant lesquels son avocat pourrait la voir. Elle devait être présentée une nouvelle fois au juge , le 25 juin mais la police a décidé de ne pas la conduire à l'audience de la cour militaire. En apprenant la nouvelle l'avocat a protesté par téléphone , suite à quoi la police lui a promis de la libérer dès le lendemain et d?assurer son passage des points de contrôle sans problèmes. Le lendemain , au lieu de la libérer comme les policiers avaient promis à son avocat , ils l'ont présenté à un juge qui a prolongé sa détention sans que l'avocat soit au courant . Elle a été présenté au juge , de nouveau le 11 août puis le 12 Septembre et puis le 13 octobre , ou le procureur général l' a condamné à 3 ans de prison sans la présence de son avocat.
Pour quel crime ?

· le cas du jeune A :
coupable parce que son cousin est recherché :
âgé de 16 ans, le jeune A? vient d?être relâché de la prison de TELMOND, dans le district du Sharon, après cinq mois de détention. Originaire de Housan, un village proche de Bethléem, il avait été arrêté sur le chemin de l?école, un lundi matin, près de la maison de sa tante. En fait, des soldats recherchaient son cousin de 23 ans. Mais le jeune A., dépourvu de carte d?identité en raison de son jeune âge, fut pris pour ce cousin et interpellé. A peine fut-il arrêté, raconte-t-il, que les soldats se mirent à le rouer de coups en hurlant : Pourquoi est-ce que tu jettes des pierres ?? Ils l'emmenèrent ensuite dans un poste de contrôle militaire où il fut à nouveau battu, à coups de bâtons cette fois-ci. Il se plaint encore de douleurs au dos.
Quand les soldats se sont finalement aperçus que le jeune A. n'était pas le jeune recherché, le responsable de l'armée pour la région de Bethléem n'?en a pas moins appelé sa mère pour lui signifier que son fils était arrêté. Deux heures plus tard, le jeune A. fut emmené au centre de détention d?ETZYON . Menotté et les yeux bandés, il fut à nouveau battu tandis que les soldats exigeaient qu'il avoue avoir jeté des pierres sur les voitures et qu'il livre les noms d'autres lanceurs de pierres. Sa tête fut plongée dans un tonneau d'eau froide, puis d'eau chaude, et enfin dans la cuvette des toilettes. Quelques heures plus tard, il était transféré du centre d'ETZYON à celui d'HADORAYM


Académie d?HADORAYM:
Centre militaire plus connu sous le nom d' El Majnouna ( qui Signifie « la dingue ») chez les Palestiniens .
Le jeune académicien A... fut maintenu en isolement à El Majnouna pendant trente-quatre jours, faisant ses besoins dans une boîte en plastique et recevant sa nourriture à travers une ouverture pratiquée dans sa porte. Interrogé tous les jours, il se rappelle que certains de ses questionneurs étaient habillés en civil et se faisaient appeler "capitaine Hakim, capitaine Shawkat ou capitaine Ayub.
Il y avait aussi des bérets rouges qui se faisaient appeler Yossi ou Ozmo. Quand le jeune académicien A... fut emmené au tribunal pour que les juges statuent sur sa détention préventive, il fut condamné à rester incarcéré jusqu'à la fin de la procédure, ce que les candidats et leurs avocats appellent le chèque en blanc. Le jeune académicien A... fut par la suite transféré en Israël, à la prison de TELMOND.
En février le jeune académicien A était jugé par le tribunal militaire de BEIT EL.
Termes de l'accusation : pendant les mois de septembre, octobre et novembre, il a jeté un objet ressemblant à une pierre sur un véhicule dans l'intention de blesser le conducteur. A vingt-cinq reprises, durant la dite période, lui et d?autres ont jeté des pierres sur les véhicules israéliens et militaires qui passaient par le carrefour de Beit Hanoun à chaque fois, l'accusé a jeté huit pierres?.
A la lecture de l'acte d'accusation, un avocat palestinien ironise : Il faut croire que le procureur militaire dispose d'un registre spécial dans lequel sont consignées minutieusement les occasions durant lesquelles A. a jeté des pierres et le nombre exact de pierres?

Pendant sa détention, les parents du jeune A... ne furent jamais autorisés à lui rendre visite. Depuis le début de l'Intifada II , en septembre 2000, les académiciens cisjordaniens détenus en territoire israélien n'ont en effet pas le droit de voir leurs familles.

- Le cas du jeune académicien B?.
âgé de 14 ans, . Il a été accusé d'avoir jeté 32 pierres à deux reprises. n?était pas chez lui lorsque les soldats étaient venus l?arrêter, en décembre le jeune académicien B? a choisi d?aller se constituer prisonnier à la caserne d?ETZYON . ?Je voulais au moins m'épargner quelques passages à tabac de la part des soldats qui seraient venus m?épingler?, explique Le jeune B?.
Il a lui aussi échoué à la prison de TELMOND. Lors de leurs procès respectifs, les deux jeunes ont reconnu avoir jeté des pierres.
Le jeune académicien A ... a été condamné à huit mois de prison et à une amende de 1 500 shekels [500 Euros], tandis que Le jeune B?. a écopé de six mois de prison et de 500 shekels [200 Euros]. Tous deux ont été relâchés après avoir purgé les deux tiers de leurs peines.
Selon les jeunes A? et B..., environ 50 autres mineurs étaient incarcérés en même temps
qu'eux à TELMOND, beaucoup venant du même village de Housan. Ils affirment que les jeunes détenus qu'ils soient en attente de leur jugement ou déjà condamnés sont mêlés à des criminels adultes d?'rigine palestinienne ou issus des minorités ethniques raéliennes.
Tous deux affirment également que ces adultes ont recours à la violence (coups, lames de rasoirs, brûlures de cigarettes) ou à la menace pour forcer les mineurs, surtout les plus faibles, à être leurs esclaves. Ils leur volent les cigarettes, les vêtements, les cartes de téléphone et la nourriture qu'ils achètent à la cantine de la prison. Certains adultes essaient aussi de violer les jeunes dans leurs cellules.
Selon un habitant de Housan, des parents d jeunes emprisonnés en Israël et des émissaires de l'Autorité palestinienne auraient approché les familles de certains prisonniers soupçonnés
d?abus sexuels. Ils les auraient chargées de faire savoir aux individus en question qu?ils feraient l?objet d?une vengeance ? en prison ou une fois libérés ? s?ils ne mettaient pas fin à ces abus. Les jeunes A? et B?. ne sont pas les seuls à avoir subi ces abus. Leurs plaintes contre les coups et la torture pendant leur détention préventive et leurs interrogatoires, ainsi que celles relatives aux abus sexuels, correspondent aux témoignages recueillis par les avocats Khaled Kuzmar et Sahar Fransis auprès d?autres jeunes palestiniens. Tous deux représentent la section palestinienne de l'ONG Defense for Children International (DCI) et l'ONG Ad Damir, une organisation de défense des prisonniers palestiniens dont le siège est à Ramallah.